Atelier de mes souvenirs
Élaboré comme un bouquet
Enlace en toi tes joies, tes rires
Ô mon Ciel mes vibrants plaisirs
Tes pleurs et tes antans damnés
Secrets liés par une cire
Comme une lettre de cachet
Gardent sourires et soupirs
Ô mon âme trois fois martyre
Que n'ai-je su te protéger
Voile blanche comme un navire
Emporte avec toi les années
Puisqu'il nous faut vivre et mourir
Ô linceul blanc, mon avenir
Ma vie avec toi enterrée
Enlève en souvenirs épiques
Cette compagnie atypique
Équipe vive et sympathique
De mon esprit trop apathique
Créateur de l'amour uni
Mon amant est parti, je suis prête à mourir.
L'amour propre agonise et l'honneur est tué,
Mais connais ma raison: elle sera, à l'avenir,
Plus forte et intraitable qu'elle n'a jamais été.
J'ai le coeur qui soupire, encore tout plein de flamme,
Tandis que la passion a déserté son âme.
Je l'ai déçu et bien vite lassé de moi
Il m'a quitté ce jour, en me laissant sans toit.
Et moi, je veux souffrir ? Et faire pardonner
Une faute incommise. J'en viens à regretter
Ce que j'aurais pu faire et que je n'ai pas fait.
Je m'en vais, coeur vaillant, défendre mon bourreau,
Je n'arrive plus à compter le nombre de fois où j'ai eu ce sentiment d'être prisonnière à l'intérieur de mon propre corps, enfermée.
Le plus dur, c'est de parler de ce qui n'existe pas. De ce qui ne peut pas se dire, parce que ce n'est pas réel, que ce n'est pas attesté dans le concret.
La honte. La douleur. Le désespoir.
Comme un vide immense au fond de soi.
Comment mettre des mots sur l'immatériel ? Sur ce qui ne sort jamais de soi ? Comment exprimer correctement, avec le mot juste, l'horreur de la chose ?
La haine. La haine de soi. La haine du corps. Le sentiment de
Artemisia fixait la toile, le cœur battant.
Elle pouvait sentir la sueur couler le long de son front, déjà moite. Il faisait, semblait-il, une chaleur étouffante. L'atelier sentait la poussière et l'huile. Elle réfléchissait.
Du haut de ses dix-sept ans, c'était déjà une belle jeune fille, à la peau blanche, aux cheveux d'un noir épais et superbe, bien bâtie, une femme forte. Et pourtant, face à sa toile, elle perdait tout ses moyens.
C'était son premier tableau. Son père, Orazio, elle l'avait déjà aidé, assisté, observé. Mais là
Atelier de mes souvenirs
Élaboré comme un bouquet
Enlace en toi tes joies, tes rires
Ô mon Ciel mes vibrants plaisirs
Tes pleurs et tes antans damnés
Secrets liés par une cire
Comme une lettre de cachet
Gardent sourires et soupirs
Ô mon âme trois fois martyre
Que n'ai-je su te protéger
Voile blanche comme un navire
Emporte avec toi les années
Puisqu'il nous faut vivre et mourir
Ô linceul blanc, mon avenir
Ma vie avec toi enterrée
Enlève en souvenirs épiques
Cette compagnie atypique
Équipe vive et sympathique
De mon esprit trop apathique
Créateur de l'amou
Dans les canaux de verre, papillons bleus volètent, partie verdoyante, sainteté reluisante dans la bouche des roses sans épines.
Le sang est sur la terre et sur la cloche de terre asphyxiant le Temps.
La ville, métropole des idées, fourmilière existentielle, s'élève en chefs d'oeuvre de termites, terre cuite d'un mensonge éhonté.
Quand l'aurore aura chanté trois fois, l'angélus sous un ciel de tonnerre aussi blanc que le fer.
Une note de musique, un laisser aller de semelle. Une langue qui s'égorge et étrangle l'air dans le sein même d'une gorge, c'est pour le moins
La colère lui étouffait les mots dans la gorge. Elle était si révoltée qu'elle n'arrivait plus à prononcer quoi que ce fût, ni à respirer correctement. Ses traits, crispés, montraient des sourcils froncés à l'extrême, pliant le front originellement calme et plat comme un lac, et des lèvres pincées, si fort, qu'on ne pouvait pas s'étonner de les voir saigner. Le corps tremblant, elle restait prostrée là, au coin de son lit, serrant l'oreiller le plus fort possible contre son coeur, probablement pour ne pas exploser. Sa rage était presque palpable, l'entou
Atelier de mes souvenirs
Élaboré comme un bouquet
Enlace en toi tes joies, tes rires
Ô mon Ciel mes vibrants plaisirs
Tes pleurs et tes antans damnés
Secrets liés par une cire
Comme une lettre de cachet
Gardent sourires et soupirs
Ô mon âme trois fois martyre
Que n'ai-je su te protéger
Voile blanche comme un navire
Emporte avec toi les années
Puisqu'il nous faut vivre et mourir
Ô linceul blanc, mon avenir
Ma vie avec toi enterrée
Enlève en souvenirs épiques
Cette compagnie atypique
Équipe vive et sympathique
De mon esprit trop apathique
Créateur de l'amour uni
Mon amant est parti, je suis prête à mourir.
L'amour propre agonise et l'honneur est tué,
Mais connais ma raison: elle sera, à l'avenir,
Plus forte et intraitable qu'elle n'a jamais été.
J'ai le coeur qui soupire, encore tout plein de flamme,
Tandis que la passion a déserté son âme.
Je l'ai déçu et bien vite lassé de moi
Il m'a quitté ce jour, en me laissant sans toit.
Et moi, je veux souffrir ? Et faire pardonner
Une faute incommise. J'en viens à regretter
Ce que j'aurais pu faire et que je n'ai pas fait.
Je m'en vais, coeur vaillant, défendre mon bourreau,
Je n'arrive plus à compter le nombre de fois où j'ai eu ce sentiment d'être prisonnière à l'intérieur de mon propre corps, enfermée.
Le plus dur, c'est de parler de ce qui n'existe pas. De ce qui ne peut pas se dire, parce que ce n'est pas réel, que ce n'est pas attesté dans le concret.
La honte. La douleur. Le désespoir.
Comme un vide immense au fond de soi.
Comment mettre des mots sur l'immatériel ? Sur ce qui ne sort jamais de soi ? Comment exprimer correctement, avec le mot juste, l'horreur de la chose ?
La haine. La haine de soi. La haine du corps. Le sentiment de
Artemisia fixait la toile, le cœur battant.
Elle pouvait sentir la sueur couler le long de son front, déjà moite. Il faisait, semblait-il, une chaleur étouffante. L'atelier sentait la poussière et l'huile. Elle réfléchissait.
Du haut de ses dix-sept ans, c'était déjà une belle jeune fille, à la peau blanche, aux cheveux d'un noir épais et superbe, bien bâtie, une femme forte. Et pourtant, face à sa toile, elle perdait tout ses moyens.
C'était son premier tableau. Son père, Orazio, elle l'avait déjà aidé, assisté, observé. Mais là
Atelier de mes souvenirs
Élaboré comme un bouquet
Enlace en toi tes joies, tes rires
Ô mon Ciel mes vibrants plaisirs
Tes pleurs et tes antans damnés
Secrets liés par une cire
Comme une lettre de cachet
Gardent sourires et soupirs
Ô mon âme trois fois martyre
Que n'ai-je su te protéger
Voile blanche comme un navire
Emporte avec toi les années
Puisqu'il nous faut vivre et mourir
Ô linceul blanc, mon avenir
Ma vie avec toi enterrée
Enlève en souvenirs épiques
Cette compagnie atypique
Équipe vive et sympathique
De mon esprit trop apathique
Créateur de l'amou
Dans les canaux de verre, papillons bleus volètent, partie verdoyante, sainteté reluisante dans la bouche des roses sans épines.
Le sang est sur la terre et sur la cloche de terre asphyxiant le Temps.
La ville, métropole des idées, fourmilière existentielle, s'élève en chefs d'oeuvre de termites, terre cuite d'un mensonge éhonté.
Quand l'aurore aura chanté trois fois, l'angélus sous un ciel de tonnerre aussi blanc que le fer.
Une note de musique, un laisser aller de semelle. Une langue qui s'égorge et étrangle l'air dans le sein même d'une gorge, c'est pour le moins
La colère lui étouffait les mots dans la gorge. Elle était si révoltée qu'elle n'arrivait plus à prononcer quoi que ce fût, ni à respirer correctement. Ses traits, crispés, montraient des sourcils froncés à l'extrême, pliant le front originellement calme et plat comme un lac, et des lèvres pincées, si fort, qu'on ne pouvait pas s'étonner de les voir saigner. Le corps tremblant, elle restait prostrée là, au coin de son lit, serrant l'oreiller le plus fort possible contre son coeur, probablement pour ne pas exploser. Sa rage était presque palpable, l'entou
Favourite genre of music: Metal, Classics and old rock (1960-1990). Favourite photographer: Chema Madoz and Titouan Lamazou. Favourite style of art: Nature Morte, Vanités, Baroque.
Ce qui est génial avec une page DA que personne ne vient voir, c'est que l'on peut écrire absolument ce que l'on veut, sans craindre la critique, sans craindre les remarques et les voyeurs.
Vale.
C'est cela, je suis obsédée par elle, par cette femme, par cette histoire.
Il faut que je prenne le temps de le mettre enfin par écrit.
Vous avez remarqué que nos oeuvres paraissent toujours moins bonnes à travers nos yeux qu'à travers le regard des autres ?